Comment fonctionne un purificateur d’air ?
Les polluants de l’air
Les purificateurs d’air sont des dispositifs permettant de débarrasser l’air de ses polluants. Commençons donc par étudier les différents polluants de l’air. D’une part, l’air intérieur des bâtiments est pollué par l’air extérieur et ses propres polluants. D’autre part, il existe des sources de pollution à l’intérieur même des bâtiments, et donc des polluants spécifiques aux espaces intérieurs. L’ensemble de ces polluants peut être classé en différentes familles de polluants : les particules fines, les composés organiques volatils, et les polluants gazeux légers.
Les particules fines
Les particules fines sont aussi appelées micro-particules, nano-particules, ou encore particules en suspension. Elles regroupent des polluants très différents qui sont caractérisés par leurs tailles. Les particules fines PM10 sont les particules de taille inférieure à 10 microns (10 µm). Les particules fines PM2.5 sont de taille inférieure à 2.5 microns. A partir des particules PM1, nous parlons vraiment de nanoparticules, car leur taille est inférieure à 1 microns, soit 1µm, ce qui correspond à 1000nm (nanomètre). Enfin, même s’il est possible d’aller au delà, les particules fines les plus petites communément étudiées sont les PM0.1, soit 0.1 micron ou 100 nm.
Il est utile de classer les particules fines selon leurs tailles, car indépendamment de leur nature physique, c’est leur taille qui va définir leur capacité à contaminer notre corps. Si les PM10 contaminent en général notre système respiratoire et nos poumons, les PM2.5 peuvent traverser les alvéoles pulmonaires, et se retrouver dans notre sang. C’est pour cette raison que les PM2.5 sont considérées comme cancérigène par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). En effet, les particules fines PM2.5 peuvent perturber les fonctionnement les plus fins de notre corps, jusqu’aux mécanismes cellulaires, et provoquer des cancers.
La nature physique de ces particules reste cependant importante, car il en dépend de leur niveau de toxicité. Autrement dit, différentes particules de même taille pourront avoir des niveaux de toxicité différents, selon ce qu’elles sont véritablement.
Les particules PM10 sont visible à l’œil nu. Il ne s’agit pas de poussière que l’on peut observer unitairement, mais un air pollué en particules PM10 donne à l’air un effet de brume grisâtre, que les Anglais ont bien connu dans les années 70, et que les grandes villes chinoises ou indienne connaissent fréquemment actuellement. En France nous ne sommes malheureusement pas épargnés, ces nuages de pollution étant ici aussi bien visibles pendant les pics de pollution. Les particules fines PM10 regroupent en général les allergènes : pollens, acariens, moisissures. Ainsi que les bactéries, résidus de combustion (cendres), et encore des particules de métaux lourds.
Les particules PM2.5 ne sont pas visibles à l’œil nu, même en cas de forte concentration. Elles incluent les allergènes plus petits, la majeure partie des bactéries, ainsi qu’une partie des fumées (tabac, combustion, pétrole).
Enfin, similairement aux PM2.5, les particules les plus petites, PM1 et PM0.1 sont constituées des allergènes les plus fins, des bactéries les plus petites, mais aussi de la majeure partie des fumées. Ce sont aussi dans les PM1 et PM0.1 que l’on retrouve les virus, dont la famille des coronavirus.
Les composés organiques volatils (COV)
Les composés organiques volatils sont la principale famille de contaminants gazeux que l’on retrouve dans l’air intérieur. Ils ont leurs sources en général à l’intérieur même des bâtiments, et se définissent par leur composition : il s’agit de molécules organiques en suspension dans l’air, parmi lesquelles le formaldéhyde, le benzène, le xylène, le toluène, l’éthylène, etc.
En tant que gaz, ce sont des composés bien plus petits que les particules fines, de taille inférieur au nanomètre (on parlerait alors de PM0.0001).
Les purificateurs à filtres
Les purificateurs d’air à filtre sont l
Circulation de l’air